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Le temps historien, « la connaissance puissante » oubliée de l’enseignement de l’histoire ? [r-libre/3853]

Jadoulle, Jean-Louis; Pirard, Gaël et Lapré, Sarah (oct. 2025). Le temps historien, « la connaissance puissante » oubliée de l’enseignement de l’histoire ?. Communication présentée au Colloque de l'Association Internationale de Didactique de l'Histoire et des Sciences sociales, Bucarest.

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[img]  PDF - Jadoulle_Pirard_Lapre_2025_Temps historien_AIRDHSS_Bucarest.pdf
Contenu du fichier : Diaporama
 
Catégorie de document : Communications à des congrès/colloques et conférences (non publiées)
Évaluation par un comité de lecture : Oui
Étape de publication : Non publié
Résumé : Depuis trois décennies, la recherche en didactique de l’histoire est marquée durablement par « l’irrésistible ascension de la pensée historique » (Jadoulle, 2022). Nés dans le monde anglo-saxon, les études sur la pensée historique ont progressivement influencé, non seulement les travaux de très nombreux chercheurs, mais aussi les curricula de formation à travers le monde. L’analyse de certains de ces travaux (Seixas, 2000a et b ; Seixas & Peck, 2004; Seixas & Morton, 2012; Wilschut, 2012 et 2019; Wineburg, 1999 et 2001) et d’autres réalisés dans le monde francophone (Johnson, 1975 et 1979; Lautier, 1997a et b; Martineau, 1997, 2000 et 2010) permet de mettre en évidence la présence-absence du concept de temps : présent en filigrane de plusieurs définitions de la pensée historique, il fait en effet l’objet d’une absence d’explicitation. Cet état de fait est d’autant plus paradoxal que le temps est considéré par les historiens comme constitutif de leur regard disciplinaire : pour l’antiquiste Paul Veyne, il n’est rien moins que « l’œil de l’histoire » (Veyne, 1976, p. 20). « Connaissance puissante » (Young, 2009) s’il en est, le temps constitue ainsi une forme d’angle mort voire un « impensé » (Schmitt, 2005) de la didactique de l’histoire. Un état de fait qui nous a amené, en croisant les apports des didacticiens, des historiens ainsi que des épistémologues de l’histoire, dont Ricoeur (1983-1985, 2000), et en nous appuyant sur la tradition philosophique occidentale, d’Aristote à Heidegger en passant par Saint-Augustin et Kant à élaborer une définition du temps historien et à situer cette catégorie intellectuelle majeure constitutive du regard de l’historien dans l’architecture générale de la pensée historienne. L’incomplétude de la contribution des historiens, tant francophones qu’anglophones, en ce qui a trait aux processus épistémologiques à l’œuvre dès lors que l’historien convoque cette catégorie intellectuelle qu’est le temps nous a également amené à identifier comment d’autres auteurs, comme Ricoeur (1983-1985) cernent la fonction du temps dans le processus de connaissance historienne. De nature théorique, cette communication présentera successivement la présence-absence du temps dans les travaux sur la pensée historique, les fondements philosophiques d’une définition du temps historien comme catégorie intellectuelle ainsi qu’une proposition d’architecture qui situe le temps dans l’économie de la pensée historienne. Ainsi, défini et situé, le temps pourra, à notre sens, trouver à s’enseigner (Jadoulle, Pirard, Lapré, à paraître 2025).
Déposant: Jadoulle, Jean-Louis
Responsable : Jean-Louis Jadoulle
Dépôt : 15 oct. 2025 18:44
Dernière modification : 15 oct. 2025 18:44

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