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Morneau-Guérin, Frédéric (2025). De l'utilité des échafauds en sciences [compte rendu de À la poursuite de l'horizon, de Roy, Jean-René]. Les Cahiers de lecture de L’Action nationale, XIX (3), 29-30.
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Catégorie de document : | Comptes rendus d'ouvrages |
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Évaluation par un comité de lecture : | Oui |
Étape de publication : | Publié |
Résumé : | Dans un discours prononcé le 7 décembre 1854 à l’occasion de l’installation solennelle de la faculté des lettres de Douai et de la faculté des sciences de Lille, le grand scientifique français Louis Pasteur affirma que « dans les champs de l’observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés ». Il s’agit là de propos avec lesquels Jean-René Roy, qui fut tour à tour directeur scientifique de l’Observatoire Gemini Nord à Hawaï et de Gemini Sud au Chili, ne peut qu’être d’accord. C’est en tout cas l’impression que l’on a à la lecture de l’essai À la poursuite de l’horizon dans lequel l’astronome québécois livre ses réflexions sur la démarche requise pour révéler la réalité du monde de manière objective d’une part et sur la naissance et l’évolution des concepts scientifiques d’autre part. L’ameublement du monde, pour reprendre l’expression du philosophe Mario Bunge, est riche et complexe. Cela fait en sorte que l’interprétation des phénomènes observés n’est ni évidente ni immédiate. Ce constat a d’ailleurs porté le philosophe américain Hilary Putnam à avancer que le schème conceptuel à partir duquel nous abordons l’expérience du réel a des répercussions sur l’interprétation que nous faisons des données de nos sens. Comment Galilée aurait-il interprété les taches sombres et changeantes qu’il observa à la surface du Soleil s’il n’avait pas préalablement remis en question la cosmologie aristotélico-ptoléméenne? D’autre que lui ont observé les mêmes taches, mais n’ont pas su y déceler une confirmation du modèle héliocentrique. Autre indice de ce que l’expérience est toujours imprégnée de théorie : l’observation de bactéries et de protozoaires au microscope par Antoni Van Leeuwenhoek dans la seconde moitié du XVIIe siècle n’a pas sonné le glas de la théorie voulant que les maladies soient causées par des exhalaisons corrompues provenant de la décomposition de matières organiques. Le lit n’était pas prêt à ce que le phénomène nouveau vienne s’y étendre. |
Déposant: | Morneau-Guérin, Frédéric |
Responsable : | Frédéric Morneau-Guérin |
Dépôt : | 24 juill. 2025 13:26 |
Dernière modification : | 27 sept. 2025 00:50 |
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