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Landry, Normand; Sénécal, Michel; Aubin, France et George, Éric (2014). Luttes sociales et technologies médiatiques numériques : pratiques de mobilisation collective (Cahiers du CRICIS no 3). Montréal, Canada : « La gouvernance des systèmes de communication » (FRQSC – Soutien aux équipes de recherche, 2010-2015).
Fichier(s) associé(s) à ce document :PDF - CRICIS_CAHIERS_2014-3.pdf |
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Catégorie de document : | Rapports |
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Évaluation par un comité de lecture : | Oui |
Étape de publication : | Publié |
Résumé : | Cette étude s’intéresse aux militances ayant pour champ d’action le développement et l’appropriation collective des technologies médiatiques numériques. Elle se consacre plus spécifiquement à l’articulation de deux catégories de pratiques militantes. L’analyse de ces pratiques expose des formes de résistance aux relations de pouvoir et de domination s’exprimant tout à la fois dans les mesures de contrôle appliquées aux usages des dispositifs technologiques médiatiques, et dans les processus de gouvernance par lesquels ces mesures de contrôles sont définies, débattues et appliquées. Cette étude a conséquemment pour ambition d’étudier, d’exposer et de problématiser les relations entre des pratiques médiatiques alternatives et des pratiques de résistance à la gouvernance des technologies médiatiques numériques. Par « pratiques médiatiques alternatives », nous entendons l’appropriation collective des technologiques médiatiques numériques effectuée par des individus et des organisations de mouvements sociaux1 à des fins de mobilisation sociale, de réseautage et de communication en lien avec des actions de résistance à des rapports sociaux considérés oppressifs (Jong et al., 2005; Donk et al., 2004; Stein, Kidd & Rodríguez, 2011 ; Boler, 2008 ; Hands, 2011; Karatzogianni, 2006). Par « pratiques de résistance à la gouvernance des technologies médiatiques numériques », nous entendons les démarches collectives entreprises par des individus et des organisations de mouvements sociaux afin d’influencer, de contester et de modifier des pratiques, des normes et des effets de la gouvernance des technologies médiatiques numériques. Les acteurs de ces pratiques réclament l’accès aux technologies et aux institutions régulatrices afin de participer à l’élaboration des politiques et des règlementations les concernant, et refusent la criminalisation et la marginalisation des usages novateurs, imprévus, alternatifs, spontanés et radicaux socialement constitués de ces technologies (McChesney, Newman & Scott, 2005 ; Lessing, 2008 ; Zittrain, 2008). L’analyse de ces pratiques doit identifier et mettre en relation les éléments suivants : 1. Les thèmes associés aux usages politiques et alternatifs des technologies médiatiques et à la gouvernance de ces technologies ; 2. Les enjeux associés à chacun de ces thèmes ; 3. Les normes, valeurs et principes associés à chacun de ces enjeux ; 4. Les acteurs et catégories d’acteurs impliqués ; 1 Le concept « organisations de mouvements sociaux » est employé afin d’invoquer les organisations formellement établies dont l’objectif premier est la transformation de rapports sociaux et le changement social (Armstrong & Bartley, 2007). Pratiques de mobilisation collective Cahiers du CRICIS – 2014-3 2 5. Les sites stratégiques de gouvernance identifiés. L’un des objectifs de cette étude est la constitution d’un savoir sur les manières selon lesquelles les technologies médiatiques numériques sont conceptualisées et employées par des organisations politiquement actives. Il s’agit à la fois de présenter, à partir d’études de cas, des usages politiques spécifiques des technologies médiatiques numériques et de faire émerger des perspectives fréquemment marginalisées quant aux rôles joués par ces technologies dans la structuration des rapports de pouvoir et de domination que l’on retrouve au sein de notre société. Pour ce faire, nous avons entrepris l’exploration d’un certain nombre d’études de cas répondant aux caractéristiques suivantes : 1. Les organisations étudiées devaient être des organisations de mouvements sociaux démontrant un investissement significatif de ressources et d’énergie dans des pratiques médiatiques alternatives ou dans des pratiques de résistance à la gouvernance des technologies médiatiques numériques; 2. Elles devaient faire montre d’une pérennité organisationnelle, soit la présence de ressources (locaux, employés, sources de financement); 3. Elles devaient disposer d’une notoriété établie les positionnant comme des acteurs importants dans leurs secteurs d’activités; 4. Elles devaient maintenir des pratiques collectives prenant place à différentes échelles (locale, nationale, régionale ou internationale). Ont été retenues les organisations suivantes : pour la catégorie « pratiques médiatiques alternatives » : WITNESS, Adbusters, Prometeus Radio Project, Rabble.ca; pour la catégorie «pratique de résistance à la gouvernance des technologies médiatiques numériques » : Article 192, Creative Commons, Electronic Frontiers Foundation, 2 Cette organisation a été déplacée de la première à la seconde catégorie de pratiques à la suite de l’analyse du dossier. Pratiques de mobilisation collective Cahiers du CRICIS – 2014-3 3 Free Press, Free Software Foundation, Open Media, Reporters sans frontières3, La Quadrature du Net. Les critères de sélection employés afin de procéder à cette sélection ont été revus de manière critique à la lumière des informations obtenues sur les organisations sélectionnées. La constitution des études de cas a été effectuée à partir de l’analyse des sites internet des organismes sélectionnés, de la documentation publique produite par ces organismes, d’une revue de presse traitant de ces derniers, et de la littérature scientifique. |
Adresse de la version officielle : | http://www.cricis.uqam.ca/IMG/pdf/CRICIS_CAHIERS_2... |
Déposant: | Landry, Normand |
Responsable : | Normand Landry |
Dépôt : | 27 mai 2016 12:54 |
Dernière modification : | 27 mai 2016 12:54 |
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