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Le manifeste du pays neuf [r-libre/3326]

Morneau-Guérin, Frédéric (2024). Le manifeste du pays neuf [compte rendu de Le manifeste du pays neuf, de Tanguay, Félix]. Les Cahiers de lecture de L’Action nationale, XVIII (3), 30.

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[img]  PDF - Manifeste du Pays Neuf.pdf
Contenu du fichier : Document de travail
 
Catégorie de document : Comptes rendus d'ouvrages
Évaluation par un comité de lecture : Oui
Étape de publication : Publié
Résumé : Le 22 février 1834, les députés du Bas-Canada adoptèrent à 56 voix contre 23, au terme de cinq jours d’âpres débats au cours desquels la ligne de fracture entre francophones et anglophones s’était creusée davantage, un cahier de doléances visant à débloquer la situation politique tendue dans lequel la colonie britannique se trouvait embourbée depuis le rappel de l’impopulaire gouverneur Dalhousie. Quelque temps plus tôt, Louis-Joseph Papineau, chef du Parti patriote et député de Montréal-Ouest, et Augustin-Norbert Morin, député de Bellechasse, avaient rassemblé chez le juriste et homme politique Elzéar Bédard, rue d'Auteuil, à l’ombre des remparts du Vieux-Québec, leur garde rapprochée afin de rédiger un manifeste d’inspiration républicaine exigeant de la Grande-Bretagne une refonte complète système gouvernementale, un gouvernement responsable, le contrôle des dépenses publiques par l'Assemblée de même que les mêmes droits démocratiques que les citoyens anglais. Prenant la forme de 92 résolutions, ce manifeste représentait donc la culmination de décennies de revendications. Suivant l’adoption des 92 résolutions en chambre et la collecte de 80 000 signatures sur des pétitions d’appui qu’on fit circuler dans toute la colonie, une délégation canadienne traversa l’Atlantique en vue d’aller convaincre les parlementaires britanniques de les appuyer. Le manifeste fit d’ailleurs débat au palais de Westminster le 15 avril 1835. La crise politique atteignit son point culminant le 6 mars 1837 alors que le secrétaire d'État au ministère de l’Intérieur, Lord John Russell, présenta au Parlement britannique dix résolutions rejetant en bloc les réformes proposées par les Patriotes et laissant clairement entrevoir l’attitude assimilationniste des Britanniques à l’égard des Canadiens-français. Le refus par Londres des 92 résolutions et l’adoption des résolutions Russell déclenchèrent une réaction en chaîne déstabilisatrice qui trouva son aboutissement dans la Rébellion des Patriotes de 1837-38. Dix-neuf décennies plus tard, alors que les signes d’un réveil du nationalisme québécois se multiplient depuis quelque temps déjà, le poète lévisien Félix Tanguay a souhaité faire écho à cet important chapitre de notre histoire nationale en mettant de l’avant, dans un bref ouvrage intitulé Le Manifeste du Pays Neuf, 92 raisons démontrant la nécessité, la légitimité et la pertinence historique et actuelle de l’indépendance du Québec.
Déposant: Morneau-Guérin, Frédéric
Responsable : Frédéric Morneau-Guérin
Dépôt : 17 juill. 2024 13:13
Dernière modification : 17 juill. 2024 13:13

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