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Le subjonctif chez les bilingues français-espagnol : une langue minoritaire peut-elle influencer une langue dominante et majoritaire ? [r-libre/2142]

Cruz Enríquez, Maura; Alba de la Fuente, Anahí et Lacroix, Hugues (2017). Le subjonctif chez les bilingues français-espagnol : une langue minoritaire peut-elle influencer une langue dominante et majoritaire ?. Dans Actes du colloque VocUM. Montréal.

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Contenu du fichier : Manuscrit accepté (révisé après évaluation)
 
Catégorie de document : Communications dans des actes de congrès/colloques
Évaluation par un comité de lecture : Oui
Étape de publication : Publié
Résumé : Le contraste modal subjonctif/indicatif a récemment éveillé un grand intérêt au sein de la recherche sur l’acquisition de langues secondes (L2) (Borgonovo, de Garavito, & Prévost, 2015; Boudreau, 2007) et de langue d’origine (LO) (Montrul, 2007). En comparant les locuteurs de L2 et de LO, des études antérieures ont souligné le fait que les locuteurs de LO ne sont pas toujours avantagés lorsque comparées à des locuteurs de L2, particulièrement si l’on considère des phénomènes de la langue qui apparaissent tardivement dans le processus d’acquisition. La sélection modale dans les propositions relatives en espagnol en est un bon exemple (Montrul et Perpiñán, 2011) puisqu’il s’agit d’un phénomène qui dont l’acquisition ne se complète que vers l’âge de 12 ans (Blake, 1983). Ce qui a moins été étudié, toutefois, est l’influence de la L2/LO sur la langue première (L1), spécialement lorsque la L2/LO est une langue minoritaire. La présente étude s’intéresse à ce phénomène chez les locuteurs d’espagnol comme L2 et LO, dans le contexte montréalais où le français est la langue majoritaire et l’espagnol, une langue minoritaire. Afin d’analyser la sélection modale dans les deux langues, deux tâches de jugement de combinaison de propositions en espagnol (l’une orale, l’autre écrite) et une autre de production écrite en français ont été complétées par deux groupes de participants bilingues français-espagnol résidant à Montréal, soit un groupe d’espagnol LO (n=15) et un autre d’espagnol L2 (n=15). Le français était la langue dominante de tous les participants et leur niveau d’espagnol était élevé. En plus des deux groupes bilingues, un groupe de locuteurs natifs de l’espagnol (L1ES, n=15) et un autre de locuteurs natifs du français (L1FR, n=15) ont servi de contrôles pour chacune des deux langues, respectivement. Les résultats de la tâche écrite en espagnol indiquent que les locuteurs de L2 se rapprochent davantage des performances du groupe contrôle (L1ES) que les locuteurs de LO, de manière similaire à ce qu’ont observé Montrul et Perpiñan (2011). Les résultats de la tâche orale en espagnol vont dans la même direction, avec une différence moins marquée entre les groupes de L2 et LO. Quant à la tâche en français, tous les bilingues (L2 et LO) utilisent davantage le subjonctif que le groupe contrôle (L1FR) et leur distribution du subjonctif est similaire à celle observée en espagnol. À la lumière des résultats du groupe L1FR, l’utilisation du subjonctif en français dans les propositions relatives n’est pas l’option privilégiée par les locuteurs natifs. Malgré cela, il semblerait que les patrons de sélection modale en espagnol — LO ou L2, et non-dominante — influencent la sélection modale en français — L1 et dominante — du moins chez les locuteurs ayant une maitrise avancée de l’espagnol.
Adresse de la version officielle : https://vocum.ca/en/presentation/le-subjonctif-che...
Déposant: Cruz Enriquez, Maura
Responsable : Maura Cruz Enriquez
Dépôt : 18 nov. 2020 19:34
Dernière modification : 18 nov. 2020 19:34

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