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Le transfert d'apprentissage : qu'en disent les "contextualistes"? [r-libre/1715]

Basque, Josianne (2004). Le transfert d'apprentissage : qu'en disent les "contextualistes"?. Dans Presseau, Annie et Frenay, Mariane (dir.), Le transfert des apprentissages : comprendre pour mieux intervenir (p. 49-76). Sainte-Foy, Canada : Presses de l'Université Laval, coll. « Formation et profession ». ISBN 9782763702001

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[img]  PDF - Basque 2004_Le transfert d_appr_Qu'en disent les contextualistes.pdf
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Catégorie de document : Chapitres de livres
Évaluation par un comité de lecture : Oui
Étape de publication : Publié
Résumé : À partir de la fin des années 80, on voit apparaître dans les écrits en sciences cognitives et en éducation une nouvelle école de pensée qui met de l’avant l’idée que la cognition est inextricablement liée au contexte dans lequel elle se développe (Bown, Collins et Duguid, 1989; Clancey, 1997; Damarin, 1994; Harley, 1993; Kirshner et Whitson, 1997; Lave et Wenger, 1991; McLelland, 1996; Resnick, Saljo et Pontecorvo, 1998; Rogoff et Lave, 1984; Winn, 1993). Le terme contexte renvoie non pas tant à la situation immédiate dans laquelle elle se déploie (caractéristiques spécifiques de la tâche, contextes formels ou informels, avec ou sans la présence d’autres personnes, avec ou sans outils, etc.) qu’à la culture globale dans laquelle elle prend place (avec ses valeurs, ses pratiques sociales, ses règles, etc.). Selon cette approche, la cognition ne réside pas dans la tête d’un individu, sous la forme de connaissances abstraites qui sont « transportées » d’une situation à une autre. La cognition se trouve plutôt dans l’interaction entre une personne et les autres personnes qui l’entourent, les objets et les outils qui se trouvent dans son environnement ainsi que les pratiques sociales développées au sein de sa culture au fil de son histoire. Cette hypothèse n’est pas sans provoquer des débats houleux dans la communauté des sciences cognitives et de l’éducation. Les critiques viennent surtout des tenants de l’approche classique dite symbolique de la cognition (Anderson, Reder et Simon, 1996, 1997; Vera et Simon, 1993a; 1993b). L’une des critiques les plus virulentes a trait à la question du transfert d’apprentissage. En effet, selon eux, l’approche contextuelle de la cognition nie l’existence même du phénomène du transfert d’apprentissage. Or, pour les symbolistes, la capacité de transférer des connaissances développées dans une situation particulière à de multiples autres situations constitue le but même de l’éducation. Aussi, ce qu’ils interprètent comme étant une négation du transfert d’apprentissage leur semble une idée farfelue. Mais est-ce vraiment ce que les contextualistes proposent? C’est à cette question que nous tentons de répondre dans ce chapitre en tentant de comprendre le point de vue des contextualistes sur la question du transfert d’apprentissage. Nous faisons d’abord, dans la première section, un bref survol des principales idées et théories qui sont à la source de l’émergence de cette approche. Cet exercice nous amène, en deuxième section, à identifier trois propositions fondamentales qui sont défendues à l’intérieur de ce mouvement. En troisième lieu, nous présentons la position des tenants de l’approche contextuelle de la cognition sur la question du transfert d’apprentissage, en soulignant quelques points de désaccord entre ceux-ci et les tenants de l’approche symbolique de la cognition. En conclusion, nous identifions quelques implications de l'approche contextuelle pour la conduite de recherches sur le transfert d’apprentissage et constatons que l’heure semble être à la réconciliation scientifique entre cognitivistes et contextualistes.
Déposant: Basque, Josianne
Responsable : Josianne Basque
Dépôt : 21 juin 2019 16:54
Dernière modification : 21 juin 2019 16:54

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